Le musée de l'Orangerie et sa collection

© Camillegharbi / Camille Gharbi
Corps de texte
Titre

Histoire du bâtiment

Corps de texte

Construit en un temps record en 1852 à la demande de l’empereur Napoléon III, le bâtiment pensé par l’architecte Firmin Bourgeois abrite chaque hiver les orangers du jardin du Palais des Tuileries.

Après la chute de l’Empire en 1870, l’Orangerie est rattachée au Domaine de l’État, qui l’affecte au sous-secrétariat d’État aux Beaux-Arts en 1921 avec l’ambition d’y exposer les artistes vivants.

Les Nymphéas, acte fondateur

Ancien président du Conseil, Georges Clemenceau propose d’installer à l’Orangerie le grand ensemble des Nymphéas que Claude Monet avait offert à l’État au lendemain de l’armistice de 1918.

La donation est formalisée en 1922. Le « musée Claude Monet » est inauguré par Clemenceau le 17 mai 1927, quelques mois après la mort de l’artiste. D’abord rattaché aux Musées de France, le musée national de l’Orangerie des Tuileries est intégré au musée du Louvre, en 1930 et accueille durant trois décennies des expositions temporaires.

 

Premier musée d’art français moderne

L’acquisition par l’État des collections Jean Walter, en 1959, et Paul Guillaume, en 1963, donne un élan définitif au musée de l’Orangerie. Le lieu se transforme en « Premier musée d’art français moderne » ouvert au public, selon le souhait du collectionneur Paul Guillaume. L’Orangerie devient alors un musée national.

Plus tard, entre 2000 et 2006, son architecture est entièrement repensée sous l’impulsion de l’architecte Olivier Brochet et de Pierre Georgel, l’ancien directeur du musée.

Dernière étape de cette mue au long cours, le musée de l’Orangerie rejoint le musée d’Orsay en 2010 au sein de l’Établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie.

Titre

La collection du musée de l'Orangerie

Corps de texte

La collection du musée de l’Orangerie retrace certains pans singuliers de l’art du XXe siècle, qu’il s’agisse du grand décor des Nymphéas de Claude Monet, chef-d’œuvre ultime et fondateur de l’abstraction et des œuvres d’immersion, ou de la collection de peintures de Paul Guillaume et Domenica Walter, caractérisée par la tension entre modernité et figuration, de Renoir à Matisse, de Cézanne à Picasso, du douanier Rousseau à Modigliani ou Soutine.

La présentation de la collection du musée de l’Orangerie permet de relier nettement les deux pôles des collections – Nymphéas / École de Paris du début du XXe siècle – selon une cohérence spatiale et visuelle élégante du bâtiment et un parcours fluide, informé et stimulant. Elle ménage une entrée frappante dans la collection avec d’une part une grande toile de Sam Francis (dépôt du Musée national d’Art moderne) et d’autre part, les grands formats des Modernes "primitifs" – Picasso, le douanier Rousseau, Derain, Modigliani, Matisse… – selon la vision du poète Guillaume Apollinaire. Les salles monographiques offrent au public une vision plus rapprochée et confortable des œuvres.

Le dépôt exceptionnel d’un ensemble de sculptures d’Afrique et d’Océanie, anciennement collection Paul Guillaume, par le Musée du Quai Branly - Jacques Chirac, ainsi que quelques dessins et archives, enrichissent le parcours. Deux salles, celle des focus sur la collection et celle des contrepoints contemporains sur les Nymphéas, accompagnent l’approche dynamique et sans cesse renouvelée de cette prestigieuse collection.